De quoi il s’agit
La gynécomastie, caractérisée par un développement excessif des seins chez l’homme, est une affection fréquente uni ou bilatérale pouvant entraîner un retentissement psychologique sévère et aussi un problème d’ordre sexuel.
On observe plusieurs formes de gynécomasties, allant d’un simple téton qui pointe à un sein anormalement volumineux et tombant.
Dans la grande majorité des cas, la gynécomastie est dite essentielle ou physiologique, c’est-à-dire qu’aucune cause n’est retrouvée.
Toutefois, un bilan endocrinien complet droit être réalisé avant toute intervention chirurgicale.
Lorsqu’une cause médicale est retrouvée, celle-ci est bien sûr traitée en priorité. Seule la chirurgie, méthode fiable et définitive, permet de traiter de façon efficace la gynécomastie.
Pour qui
Cette intervention s’adresse à des patients dont les seins se sont développés en général à la puberté sans qu’une cause médicale ne puisse être retrouvée après consultation de l’endocrinologue et imagerie des seins.
On distingue plusieurs cas différents :
- L’adolescent chez qui on observe la croissance de glandes mammaires. Ce type de gynécomastie peut régresser spontanément ;
- Le jeune adulte présentant une gynécomastie dite fixée. Elle ne régresse pas spontanément et persiste même à la pratique intensive de sport (musculation) ;
- La personne plus âgée chez qui il faudra dépister une gynécomastie secondaire suite à une prise de médicaments ou bien à une pathologie.
L’intervention
L’intervention chirurgicale est réalisée dans la plupart des cas sous anesthésie générale.
L’hospitalisation dure en générale une journée (ambulatoire).
On distingue différentes interventions chirurgicales, en fonction de l’origine de l’hypertrophie mammaire qui touche le patient.
La gynécomastie graisseuse se traite par liposuccion exclusive. Des canules sont passées par des incisions de moins de 4 mm (en général 2) et aspirent la graisse en excédent.
La gynécomastie glandulaire va-elle être traitée par une ablation chirurgicale de la glande mammaire par une incision dissimulée dans l’aréole (incision trans-aréolaire sous mamelonnaire).
Pour traiter une gynécomastie mixte, le chirurgien associera une liposuccion de toute l’aire mammaire et une ablation de la glande mammaire résiduelle par une par une incision dissimulée dans l’aréole.
En cas d’excès cutané important, et surtout si la peau est de qualité moyenne, la cicatrice péri-aréolaire complète doit être associée à une cicatrice horizontale dont la longueur est variable en fonction de l’excès cutané à retirer.
Après l’intervention
Après une intervention sur la poitrine, il est possible de voir apparaître un œdème (gonflement), des ecchymoses (bleus). Il est donc impératif de rester au repos et de ne faire aucun effort violent les jours suivant l’opération. Un arrêt de travail entre 1 et 2 semaines est recommandé. L’arrêt du sport est de 4-6 semaines.
Un gilet compressif doit être porté en permanence durant 1 à 2 mois. Il a pour but d’optimiser le résultat final en plaquant les tissus.
La correction du volume est rapidement visible. C’est entre le 3eme et sixième mois que les résultats de la chirurgie esthétique seront définitifs. La cicatrice autour de l’aréole est très discrète.
Après l’opération de la gynécomastie chez l’homme, le bénéfice psychologique est important. Le sujet retrouve une poitrine masculine, qu’il n’est plus obligé de dissimuler.
En Bref
Anesthésie : générale ou locale.
Durée : 1h-1h30.
Séjour : ambulatoire.
Convalescence : 1-2 semaines.