La cicatrisation fait partie intégrante du processus de guérison. Le tissu cicatriciel n’est pas identique au tissu qu’il remplace et est habituellement de qualité́ fonctionnelle inférieure.

Il est impossible de faire disparaître complètement une cicatrice, que ce soit par la chirurgie ou par tout autre moyen (pommades, tatouages, peeling, laser…). Dans la plupart des cas, ne peuvent être traitées que les cicatrices stabilisées, au terme de leur évolution naturelle (6 mois à 2 ans).

L’objectif d’une reprise de cicatrice est de remplacer une cicatrice élargie, hypertrophique ou chéloïde par une nouvelle cicatrice que l’on espère moins gênante et plus discrète.

La correction chirurgicale est indiquée dans les cas suivants :
● Cicatrices rétractiles : très indurées et « recroquevillées », ne se laissant pas distendre, très inesthétiques et pouvant même parfois limiter certains mouvements.
● Cicatrices ulcérées : leur fragilité aboutit à de fréquentes « écorchures » superficielles qui deviennent permanentes, se creusent et s’aggravent.
● Cicatrices hypertrophiques ou chéloïdiennes : inflammatoires, douloureuses, rouges, élargies et surtout gonflées « en relief ». Leur traitement est très délicat et soumis à de fréquentes récidives.
Cicatrices inesthétiques : larges, colorées, irrégulières, décalées, enfoncées, adhérentes…
Il faut noter que le traitement d’une cicatrice normale mais simplement élargie (cas fréquent) est très aléatoire car l’élargissement est souvent dû à un trouble de la cicatrisation propre au patient et indépendant de la technique chirurgicale.

Dans les cas les plus simples, il suffit d’exciser la cicatrice défectueuse et de refermer avec une technique de suture parfaite pour espérer obtenir une nouvelle cicatrice plus discrète.
Souvent, il est nécessaire d’avoir recours à un tracé d’incision spécial visant à « briser » l’axe principal de la cicatrice initiale, à réorienter au mieux la cicatrice en fonction des lignes de tension naturelles de la peau, et à diminuer ainsi la tension exercée sur les berges de la plaie.
Pour les cicatrices très étendues, plusieurs techniques peuvent être employées, seules ou en association :
● Excision en plusieurs fois, permettant à la peau de se détendre entre deux temps opératoires (principe dit des « exé- rèses itératives »)
● Greffe de peau prélevée sur une autre région.
● Plastie locale, avec déplacement d’un lambeau de peau avoisinant afin que celui-ci vienne recouvrir la zone cicatricielle

Les douleurs sont absentes ou très faibles traitées par du paracétamol seul.

Les soins de cicatrices sont souvent effectués par le patient.

L’éviction sociale est courte et présente uniquement pour une cicatrice du visage selon le métier exercé.

Les activités sportives sont évitées pendant 7 à 21 jours selon le type de cicatrice et la zone opérée.

Les fils de suture sont laissés en place entre 7 et 14 jours selon la zone puis retirés.

Comme toutes les cicatrices, celles de cette intervention doivent être tenues à l’écart du soleil durant une année (ou protégées par une crème solaire avec un indice de 50+). Une cicatrice met environ une année à devenir « un fin trait blanc » avec une période inflammatoire située entre 1 et 2 mois où elle sera rouge. Puis au fil des mois, elle passera du rouge au rose, puis du rose au blanc.

Il faut bien comprendre que la cicatrisation reste un phénomène aléatoire dont la qualité ne peut en aucun cas être garantie.

La parfaite maîtrise technique d’un chirurgien plasticien qualifié et spécifiquement formé à ce type d’intervention permet de mettre toutes les chances de son côté mais ne supprime pas cet aspect aléatoire.

Anesthésie : locale.

Durée : 30 min-1h.

Séjour : ambulatoire.

Convalescence :  aucune.